Les particularités de la carte de Montréal
Deuxième ville la plus peuplée du Canada et principale métropole du Québec, Montréal occupe les trois quarts de l'île de Montréal, qui est la plus grande des 234 îles de l'archipel d'Hochelaga, près du confluent des rivières des Outaouais et de Saint-Laurent. La superficie de la ville « intramuros » est d'environ 365 km², tandis que la région métropolitaine fait 4 259 km².
Nous vous proposons dans notre dossier Montréal Pratique de passer en revue la carte urbaine de la ville.
L'impact des événements du 20e siècle sur la carte de Montréal
A mesure que le Canada se construit en tant que pays phare de l'Amérique du Nord, Montréal devient le siège de plusieurs infrastructures majeures, dans les deux chemins de fer transcontinentaux : le Chemin de fer Canadien Pacifique, qui a atteint Port Moody, en Colombie-Britannique (près de Vancouver) en 1886, et le Canadien National, qui déménage son siège social de Toronto en 1923. En aménageant de nombreux embranchements, ces chemins de fer ont ouvert de nouveaux territoires pour l'agriculture, la foresterie et l'exploitation minière, ce qui a entraîné une augmentation de la population et l'émergence d'une ville en bonne et due forme.
Montréal a profité de tous ces développements pour devenir le principal centre manufacturier du Canada, après avoir assuré son rôle de centre financier et logistique. La ville s'offre son premier éclairage électrique en 1882, ses premiers tramways électriques en 1892, et les premières automobiles ont commencé à  circuler dans ses routes en 1903. L'ensemble de ces facteurs ont joué un rôle prépondérant dans le dessin de la carte de Montréal.
La majeure partie de l'Amérique du Nord a connu la prospérité après la Seconde Guerre mondiale, et Montréal n'a pas fait exception. Ses industries manufacturières se sont développées pour répondre aux besoins d'une population locale, provinciale et nationale croissante. Le centre urbain s'est transformé avec la construction de la Place Ville Marie, l'installation du métro et l'accueil de l'Expo 67 qui ont accéléré la transformation de la carte de Montréal. La ville a par la suite été désignée pour accueillir les Jeux olympiques de 1976, qui l'ont aidée à  gagner en médiatisation. Seulement voilà  : les JO se sont avérés être un gouffre financier, car le coût élevé de la construction et de l'entretien des installations, notamment le Stade olympique et sa tour de 165 mètres, a imposé à  la province une lourde dette qui n'a pas été remboursée avant 2006.
Les référendums d'indépendance politique et la carte de Montréal
Montréal a joué un rôle important dans la « Révolution tranquille du Québec », qui s'est étendue entre 1960 et 1966. Cette période d'activisme libéral et de réformes a également contribué à  un sentiment croissant de nationalisme québécois et à  une prise de conscience que la population majoritaire francophone de la province était tenue au bas de l'échelle économique par une population anglophone minoritaire qui contrôlait une bonne partie de l'économie québécoise.
La manifestation politique de ce nationalisme a été la montée au pouvoir, en 1976, du Parti québécois, qui a demandé l'indépendance politique du Québec par voie de référendums provinciaux en 1980 et 1995. Les deux référendums ont échoué, bien que le deuxième ait suscité quelques protestations tant les résultats étaient serrés. En 1998, la Cour a statué que si un référendum sur la séparation devait avoir lieu, il faudrait modifier la Constitution du Canada pour que tout le pays ait son mot à  dire. À l'aube du XXIe siècle, Montréal est demeurée une ville dynamique et en pleine croissance, avec une économie diversifiée et une vie culturelle aussi riche que son histoire. Ces deux référendums ont failli changer à  jamais la carte du Canada.
La carte de Montréal sur les plans culturel et environnemental
Montréal compte 8 538 km de rues et de sentiers. Si vous vouliez tous les parcourir à  pied, en supposant que vous marchiez à  la vitesse de quatre kilomètres à  l'heure, huit heures par jour, cela vous prendrait 267 jours. La ville compte également 1 266 arrêts d'autobus et de tramway, ainsi que des stations de métro et de chemin de fer. En supposant que chaque kilomètre de rue à  Montréal possède en moyenne 33 lampadaires d'une puissance de 50W, Montréal possède plus de 281 744 lampadaires, qui consomment 14,1 mégawatts d'électricité par heure. Avec une superficie totale de 43,2 kilomètres carrés, les espaces verts et parcs publics représentent 6,9 % de la superficie totale affichée par une carte de Montréal, soit 625 kilomètres carrés. Cela signifie que chacun des 1 651 000 résidents de Montréal a une superficie moyenne de 26,2 mètres carrés de verdure. Lorsque les Montréalais veulent sortir, ils n'ont que l'embarras du choix : la ville compte en effet plus de 1 944 cafés, restaurants, bars, glaciers, brasseries, cinémas, boîtes de nuit et cinémas. S'ils étaient tous alignés le long d'une seule rue, celle-ci devrait faire au moins 12 km de long.